Les dégâts de prédateurs ( autres que ceux occasionnés par le gros gibier) touchent les élevages, les récoltes (fruitiers notamment) et parfois les habitations.
Ces dégâts ne sont pas soumis à indemnisation.
Les dégâts dans les élevages sont réalisés principalement par les prédateurs carnivores (renards, mustélidés..) et parfois des corvidés (pies, geais, corneilles…) qui s’attaquent aux œufs et aux oisillons. En 2018, une enquête de la chambre d’agriculture des Alpes-Maritimes a recensé 190643 € sur 4 ans de dégâts pour les seuls professionnels pour le seul renard (période 2018-2022) Les plaintes des particuliers recueillies par l’association de gestion et de régulation des animaux déprédateurs et prédateurs (AGRDP06) en 2018-2022 s’élèvent à 37769€ de dégâts pour les 148 communes rurales du département.
Les dégâts dans les vergers sont souvent le fait des corvidés (corneilles, pies..) et des étourneaux lorsqu’ils se concentrent localement pour profiter d’une nourriture fruitière abondante et riche. Ils sont difficiles à quantifier sauf à établir un pourcentage de la récolte perdue par prédation (5%, 10% ou plus).
Dans le 06, c’est l’étourneau sansonnet qui cause le plus de dégâts à l’oléiculture. Pour la période 2018-2022, la Chambre d’agriculture a évalué les dégâts à 245056€.
Il s’agit principalement de dégâts de fouines qui dévastent l’isolation des combles (laine de verre) et rongent parfois les câblages.
En période de nidification et lors de réintroduction de petit gibier en milieu naturel, on assiste à une recrudescence de la prédation. Dans ces zones, un piégeage limité dans le temps (1 à 2 mois avant et après la réintroduction permet de limiter la prédation locale et laisse aux animaux le temps de s’acclimater et de retrouver les réflexes de méfiance du gibier sauvage. Pour la période 2014-2018 les dégâts estimés sur la faune de repeuplement et de réintroduction s’élèvent à 107218€
Les rapaces sont protégés et il n’est pas possible de les réguler même lorsqu’ils commettent parfois des dégâts sur le gibier sauvage ou de réintroduction. Ils sont aussi très utiles à la régulation de certaines espèces.
Remplir le formulaire de la page d’accueil ou à défaut, une fiche de constat de dégâts en utilisant ce modèle et en l’envoyant à l’adresse indiquée. Joindre si possible une photo des dégâts qui atteste incontestablement de leur importance et qui matérialise le sinistre.
- Demander l’intervention d’un piégeur agréé ou d’un louvetier en écrivant ou en téléphonant à la Préfecture 06 – DDTM
- Envoyer un mail à l’association des piégeurs (association de gestion et de régulation des animaux déprédateurs et prédateurs des AM) qui vous conseillera: apam06pres@gmail.com .
Pour en savoir plus, visitez le site de l’association de gestion et de régulation des animaux déprédateurs et prédateurs des Alpes-Maritimes (AGRDP06)
Pour pouvoir piéger un prédateur qui a fait des dégâts chez vous, il faut que l’espèce soit classée « nuisible ». Le classement « nuisible » est décidé par le Préfet de département sur avis d’une commission composée de chasseurs et de protecteurs de la nature.Ce sont vos plaintes qui étayent et favorisent ce classement.