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La Perdrix bartavelle dans les Alpes-Maritimes:
La Perdrix bartavelle est essentiellement présente sur la moitié nord des Alpes-Maritimes. Elle se rencontre sur 50 communes, à la faveur de milieux ouverts aux influences méditerranéennes plus ou moins prononcées. Elle occupe préférentiellement des adrets et des systèmes de crêtes, et quelquefois des zones de pré-bois durant l’été. Elle évolue généralement de 800 m environ depuis les massifs du moyen pays jusqu’à 2500 d’altitude sur le Mercantour. L’espèce est soumise au plan de chasse sur l’ensemble du département depuis l’année 2000.
La Perdrix bartavelle occupe un territoire qui s’étend d’ouest en est depuis l’Arc alpin jusqu’à la Grèce et la Bulgarie. Au sud, son aire de répartition comprend la chaine centrale des Apennins en Italie ainsi que la Sicile. Comme toutes les espèces du genre Alectoris, elle occupe préférentiellement des milieux ouverts et bien ensoleillés depuis la moyenne montagne jusqu’au bord de mer. L’espèce ne présente d’ailleurs aucune adaptation particulière à la neige contrairement au Tétras-lyre et au Lagopède alpin.Toutefois, en France et dans les Alpes-Maritimes, il s’agit d’un oiseau de haute montagne où elle exploite les adrets recouverts de pelouses et de rochers, parfois jusqu’à prés de 3000 mètres d’altitude en été. Elle a su coloniser un milieu vacant laissé par la Perdrix rouge tout en développant des adaptations comportementales pour survivre à l’hiver alpin (déplacements altitudinaux, zones d’hivernage,…).
En France, la Perdrix bartavelle est suivie depuis le début des années 1980 avec la mise en place d’un premier site de référence dans les Alpes Maritimes. Aujourd’hui, le département abrite 5 sites de références qui participent au suivi annuel de cette espèce dans le cadre de programmes nationaux. Ces sites de référence sont comptés au printemps afin dénombrer le nombre d’adultes et en été pour estimer le succès de la reproduction. Ces données permettent de calculer les attributions du plan de chasse qui ont varié entre 0 et 375 selon les années.
Le département des Alpes-Maritimes présente la particularité d’abriter 3 espèces de perdrix du genre « Alectoris ». La Perdrix rouge, localisée sur la moitié sud du département, et la Perdrix bartavelle, localisée sur la moitié nord, cohabitent à la faveur d’une zone de contact plus ou moins large, et donnent un croisement naturel et fécond la Perdrix rochassière. Les critères du plumage qui permettent de distinguer une perdrix rochassière des 2 autres espèces ne sont absolument pas stables et peuvent varier d’autant selon les individus que ces 3 espèces sont interfécondes. Certains oiseaux présentent plutôt des caractéristiques de Perdrix rouge et d’autres se révèlent très proches de la Perdrix bartavelle, avec toutes les nuances possible entre ces deux extrêmes. En théorie, les habitats de moyenne altitude sont généralement occupés par la Perdrix rochassière, et ceux de haute altitude par la Perdrix bartavelle. Toutefois, dans la pratique, des individus de Perdrix rochassières sont régulièrement observés sur des sites de haute montagne tandis que les déplacements altitudinaux d’oiseaux, entre les quartiers d’estive et d’hivernage, accroissent le brassage entre espèces. Il est même arrivé de contacter au printemps des oiseaux au chant typique de Perdrix rouge sur des sites d’altitude parmi des Perdrix bartavelles.
EVOLUTION DES PRELEVEMENTS
POUR EN SAVOIR PLUS
Lire la fiche « Bartavelle » de l’Office français de la biodiversité (OFB)