Faune et chasse: le lagopède alpin

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Lagopède alpin en cours de mue (source Wikipedia)

Le Lagopède alpin est présent sur 23 communes seulement de la moitié nord des Alpes-Maritimes. Ses exigences écologiques et la faible superficie de son habitat cantonnent sa population sur une petite portion du département. L’espèce évolue au-dessus de la forêt, généralement de 2000 m à 2800 m d’altitude depuis l’étage alpin à l’étage nival.

En France, le Lagopède alpin est une relique glaciaire. Il est arrivé sous nos latitudes lors de la dernière glaciation du Würm, alors que d’immenses glaciers recouvraient une grande partie de l’Europe. Lorsque le climat s’est réchauffé, l’oiseau est remonté vers le nord de l’Europe tandis que certains individus trouvés refuge à haute altitude dans les Alpes et les Pyrénées, dans le seul habitat disponible correspondant aux exigences écologiques de l’espèce.

L’espèce est soumise au plan de chasse sur l’ensemble du département depuis l’année 2006. Depuis 1998, les tableaux de chasse obtenus par l’intermédiaire des carnets Petit Gibier de Montagne traduisent un faible prélèvement sur une population cantonnée essentiellement dans le cœur du Parc National du Mercantour. La Lagopède alpin est le petit gibier par excellence du milieu montagnard. Son habitat austère, la difficulté pour y accéder et sa faible abondance limitent considérablement les ardeurs des chasseurs. Seuls quelques rares passionnés le recherchent en particulier.

Le Lagopède alpin bénéficie de différentes adaptations (comportementales, physiologiques et anatomiques) à la neige et au froid, très élaborées. Elles lui permettent de vivre bien au-dessus de la limite des arbres dans un habitat austère et d’affronter les rigueurs de l’hiver montagnard. L’une des plus marquantes consiste en un changement de colorie entre l’été et l’hiver. En effet, à l’approche des rigueurs hivernales, l’oiseau revêt un plumage plus épais pour se protéger du froid et entièrement blanc (exception faites des plumes de la queue qui restent noire mais invisibles lorsque l’oiseau est au sol) pour passer inaperçu sur la neige qui recouvre son domaine de vie.

En France, le Lagopède alpin fait l’objet de quelques études et suivis dans les Alpes et les Pyrénées. Parmi les résultats déjà obtenus, cette espèce ferait preuve d’une faible productivité mais d’un taux de survie élevé des adultes, contrairement aux autres galliformes.

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EVOLUTION DES PRELEVEMENTS

POUR EN SAVOIR PLUS

Lire la fiche « lagopède » de l’Office français de la biodiversité (OFB)