Le Tétras-lyre est aujourd’hui présent sur 47 communes de la moitié nord des Alpes-Maritimes. L’espèce privilégie un habitat de landes et de forêts claires de haute et de moyenne montagne à des altitudes variant de 700 m à 2200 m d’altitude depuis les Préalpes du Cheiron jusqu’à la chaîne du Mercantour.
Gibier sédentaire, le Tétras-lyre est soumis au plan de chasse dans les Alpes-Maritimes depuis 2006. Seul le coq est chassable, la poule étant protégée conformément à la réglementation nationale.
REPARTITION SPATIALE DU TETRAS-LYRE
Dans les Préalpes, le tétras-lyre est peu abondant et son évolution est aujourd’hui incertaine malgré l’absence de tout prélèvement par la chasse depuis de nombreuses années. Le cumul de divers facteurs à l’origine de la modification de son habitat et de perturbations est considéré comme la principale cause de cette diminution. L’espèce se maintient toutefois au nord du département où elle est encore bien représentée sur les hautes vallées du Mercantour. En France, le Tétras-lyre est considéré comme une relique glaciaire. Cet oiseau qui présente de remarquables adaptations à la neige et au froid, était déjà présent sous nos latitudes lors de la dernière glaciation, à une époque où une grande partie de l’Europe se trouvait sous la glace. Lorsque les glaciers se sont retirés, l’espèce a progressivement colonisé le nord de l’Europe tandis qu’au sud elle disparaissait des plaines pour se réfugier en altitude à la recherche de conditions écologiques favorables. Elle s’est depuis maintenue tout le long de l’Arc alpin. En France, le tétras-lyre est présent dans les Alpes et dans les Ardennes où subsiste avec beaucoup de mal une population relique.
En France, le suivi du Tétras-lyre a débuté en 1975 avec la mise en place de deux sites de références dont l’un dans les Alpes-Maritimes. Aujourd’hui, le département abrite 5 sites de références qui s’ajoutent aux nombreux autres sites répartis sur l’ensemble des Alpes françaises. L’ensemble de ces sites participe au suivi annuel de l’espèce dans le cadre de programmes nationaux. Les sites de référence sont comptés au printemps afin de dénombrer le nombre coqs et en été pour estimer le succès de la reproduction. Ces données permettent contribuent au suivi sur le long terme des populations de tétras-lyre. Ils permettent aussi de calculer les attributions du plan de chasse qui ont varié entre 0 et 150 oiseaux selon les années pour le département