Importance des populations nicheuses dans les Alpes-Maritimes
- La grive draine
Nicheuse essentiellement dans le Haut et surtout Moyen Pays. L’importance de la reproduction, variable en fonction des données climatiques, est difficile à quantifier, mais le nombre d’autochtones dans les prélèvements reste faible.
- La grive musicienne et la litorne
Ces deux espèces sont nicheuses depuis peu dans le département (la dernière apparue étant la litorne), leur présence correspond à l’extension vers le sud-ouest de l’aire de nidification d’un certain nombre d’oiseaux du Paléarctique Occidental.
Actuellement dans les Alpes Maritimes on peut qualifier l’importance de leur nidification dans le Moyen Pays et un peu le Haut Pays, « d’anecdotique ».
- Le merle noir
L’espèce se reproduit dans tout le département des Alpes-Maritimes dans une proportion assez importante et les jeunes autochtones représentent vraisemblablement une part importante des prélèvements de début de saison tant dans le Haut Pays que dans le Moyen Pays.
Importance des populations migratrices et de l’hivernage Nous verrons plus loin les fluctuations interannuelles des différentes espèces ainsi que l’évolution quantitative de l’hivernage qui pour beaucoup semble être de plus en plus faible. Cette constatation est cependant sans rapport avec l’état de conservation des turdidés.
MODES DE CHASSE DANS LES ALPES-MARITIMES
- Les chasses traditionnelles
- Captures aux GLUAUX (INTERDITES PAR DECISION DE JUSTICE DEPUIS 2022)
Ce mode de prélèvement est le plus ancien (on en retrouve la trace au temps de la Grèce antique et à l’époque romaine). Les captures à l’aide des gluaux faisaient l’objet d’une réglementation très stricte, qui pour les Alpes-Maritimes s’établissait comme suit. Espèces autorisées : toutes Période autorisée : 26 septembre au 5 décembre soit 10 semaines Quota autorisé : 1000 oiseaux Les cimeaux : Ils doivent être basculants, sur arbre isolé et à 4 m du sol Les cimeaux sont limités à 3 par chasseur. Ce mode de chasse est désormais interdit par décision de justice.
Pour information, le suivi des prélèvements sur les dernières saisons était le suivant:
- Le tir au posé
Consiste à l’aide d’appelants vivants dits encore « rappels » ou à l’aide d’appeaux (chilets) à faire se poser grives ou merles à proximité d’un poste fixe d’où ils seront tirés. Faire « poser » est un art qui se transmet de génération en génération, il est hélas en régression même si dans certains départements voisins il existe des écoles de chilets.
- Le tir au cul levé
C’est la chasse devant soit peu pratiquée dans notre département faute de haies et de grands vignobles. Le tir au cul levé n’est autorisé que les lundi, mercredi, samedi, dimanche et jours fériés de l’ouverture générale à la fermeture générale.
- Chasse non traditionnelle : le tir à la volée
Ce mode de chasse est d’apparition récente et s’est développé surtout après la dernière guerre mondiale avec la mise sur le marché d’armes performantes et surtout de munitions fabriquées en grande série à un prix abordable. Il consiste à tirer les grives au vol sur le trajet elles empruntent pour se rendre de leur dortoir à leur lieu de gagnage (passée du matin) ou l’inverse (passée du soir dite encore « retirée »).Ce mode de chasse est très pratiqué les matins d’octobre lors des arrivées migratoires.
RÉGLEMENTATION propre aux ALPES-MARITIMES – De l’ouverture générale au 10 février, la chasse des turdidés est ouverte tous les jours . Les mardi, jeudi et vendredi NON FERIES chasse uniquement au poste. .PMA journalier à 40 oiseaux par jour.
– Du 11 au 20 février chasse uniquement au poste. PMA journalier à 40 oiseaux par jour
En savoir plus sur la définition du POSTE
CHASSEURS CONCERNÉS PAR LES TURDIDES
- Les spécialistes. On peut qualifier ainsi les chasseurs qui consacrent la majorité de leur temps de chasse au prélèvement des turdidés. Ils ne sont pas les plus nombreux.
- Les occasionnels. La possibilité de chasser tous les jours, sans être obligé de posséder un chien permet à des chasseurs qui ne peuvent chasser les autres gibiers qu’un nombre de jours limités dans la semaine de devenir des chasseurs de grives « occasionnels » pendant la période d’ouverture générale et surtout pendant la période de prolongation légale de la chasse des turdidés (20 février). Leur nombre varie en fonction de la présence des oiseaux.
La commercialisation des grives draines, litornes, musiciennes, mauvis et du merle noir est interdite par la LOI et ce, sous quelque forme que ce soit.
LES PRÉLÈVEMENTS
Il est apparu nécessaire, devant le manque de fiabilité des enquêtes type OFB/FNC pratiquées tous les 10 ans, pour disposer de plus de fiabilité d’avoir une estimation des prélèvements par un suivi annuel.Depuis la saison 2002/2003 la FDC06 a mis en place la collecte et l’exploitation de relevés individuels des sorties de chasse aux turdidés. Pour télécharger le relevé annuel cliquer ici La FDC06 dispose donc d’un suivi des prélèvements par espèces, dans le temps et par zones ainsi qu’un portrait type du chasseur préleveur de turdidés (prélèvement moyen par sortie et par saison).
Ces deux exemples montrent en ce qui concerne les chasseurs, l’irrégularité de la valeur des saisons et une tendance à la diminution de leur qualité. Pour les espèces si « la musicienne » est constamment la plus nombreuse « le merle noir » est l’espèce dont la présence est la plus régulière et aussi celle qui est en augmentation Pour en savoir plus:
Sur le bilan 2009-2010 cliquer ici
Sur le bilan 2010-2011, cliquer ici.
Sur le bilan 2011-2012,cliquer ici.
Sur le bilan 2012-2013, cliquer ici
Sur le bilan 2013-2014, cliquer ici
Sur le bilan 2014-2015, cliquer ici.
Sur le bilan 2015-2016, cliquer ici
Sur le bilan 2016-2017, cliquer ici
Sur le bilan 2017-2018, cliquer ici.
Sur le bilan 2018-2019, cliquer ici.
Sur le bilan 2022-2023, cliquer ici.
Impact des activités humaines sur le stationnement et l’hivernage
- L’urbanisation galopante, en particulier sur la zone littorale et une partie du Moyen Pays, avec les dérangements et les nuisances qu’elle entraîne : modifications paysagères, modifications de la flore, augmentation des sources lumineuses en pour rester dans des généralités, le mitage des territoires qui constitue un pôle attractif pour les bec droits (pies) constituent un ensemble défavorable au stationnement des turdidé.
- La fermeture des milieux, la diminution des haies et surtout des prairies naturelles (ces dernières ne l’oublions pas, renferment un maximum de lombrics qui constituent une grande partie de l’alimentation protéinique des turdidés) ainsi que le réchauffement planétaire qui modifie le cycle de maturité des baies (vigne en particulier) sont autant d’éléments peu favorables au stationnement.
- La relance de l’oléiculture est par contre un élément favorable à l’hivernage des turdidés à condition qu’ils ne trouvent pas en concurrence directe avec les étourneaux, ces derniers étant dominants.
GESTION DES TURDIDES Si leur présence en hivernage dans notre département comme en général sur tout l’arc méditerranéen est très devenue irrégulière il faut en chercher les raisons ailleurs que dans une raréfaction des effectifs ce qui ne doit pas pour autant diminuer la surveillance que nous effectuons sur ces espèces si nous voulons pouvoir continuer à exercer sur elle une chasse pérenne et raisonnable.
Partenaires de gestion
- L’IMPCF (Institut Méditerranéen du Patrimoine Cynégétique et Faunistique) Il assure depuis plus de 15 ans le suivi des périodes migratoires à l’aide des stations bioacoustiques (nous lui devons en grande partie de pouvoir chasser jusqu’au 20 février).
- L’Observatoire National Cynégétique et Scientifique Citoyen: Pour consulter son site, cliquer ici. Pour lire les tendances en Europe des populations de turdidés entre 2004 et 2015 , cliquer ici. Contrairement à la tendance des Alpes-Maritimes, elles sont en augmentation.
Votre Fédération attache beaucoup d’importance à votre participation active à cet Observatoire. A cet effet voici le contact vous permettant de vous inscrire observatoire.migrateurs@gmail.com - L’OFB
- Il assure le suivi des dénombrements au sol avec l’aide de la FDCAM : IPIKA
- Il lutte dans ses fonctions régaliennes contre la commercialisation illicite de c es espèces chassables
- La FDC06. Elle assure le suivi, par ses enquêtes auprès des chasseurs, de la
pression de chasse et de l’importance des prélèvements.
- Les agriculteurs
- Conservation des prairies naturelles
- Maintien de l’ouverture des milieux
- Restauration des haies
- Encouragements de l’oléiculture
Pour en savoir plus sur les turdidés, lire les fiches:de l’IMPCF:
de l’OFB :